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Affaire credit lyonnais tapie

Affaire credit lyonnais tapie; En 1992, Bernard Tapie, qui deviendra plus tard ministre, exprime le souhait de vendre Adidas afin d’éviter tout conflit d’intérêts, comme le prétend François Mitterrand. De plus, Adidas perdait de l’argent lors d’un processus de restitution. La Société de Banque Occidentale (SdBO), filiale du Crédit Lyonnais, s’est vu confier la cession de la société. Adidas a été racheté par le Crédit Lyonnais pour le compte de Bernard Tapie en février 1993 pour un prix de deux milliards quatre cent vingt-cinq millions de francs suisses (472 millions d’euros aujourd’hui après inflation), fixé par Bernard Tapie. Bernard Tapie ne s’oppose pas à l’achat. Il avait tenté en vain de vendre Adidas à la société Pentland (en) à ce prix en juillet 19921, mais sans succès.

Affaire credit lyonnais tapie
Affaire credit lyonnais tapie

Un an plus tard, en mars 1994, Bernard Tapie est mis en demeure par le Crédit lyonnais qui met fin à l’accord signé avec Bernard Tapie qui prévoyait la vente de tous les autres actifs de Tapie afin d’apurer le reliquat de la dette du Crédit lyonnais. Bernard Tapie, rendu inéligible suite à sa ruine, s’intéresse vivement à la vente de chaussures Adidas réalisée pour son compte par le Crédit lyonnais.

On découvre que le Crédit lyonnais a réalisé un montage opaque dans lequel la banque a remboursé Adidas à un groupe d’investisseurs, dont deux sociétés offshore, avec une option de revente à Robert Louis-Dreyfus, lui permettant d’engranger une plus-value de 2,6 milliards de francs (396 millions d’euros) en cas de restitution par Adidas.

L’affaire Tapie-Crédit Lyonnais va connaître une avancée

Bernard Tapie estime que le Crédit lyonnais l’a trahi en mettant en place ce montage opaque, qui a permis à la banque de violer à la fois son obligation de loyauté et son obligation de neutralité lors de la vente, privant la banque de près de 400 millions d’euros qui autrement lui ont été retournés. Ce qui suit est une version de l’histoire qui a été démentie [archive] par Laurent Mauduit, cofondateur et journaliste de Mediapart, qui prétend que Bernard Tapie avait une parfaite connaissance de la valeur d’Adidas avant l’insolvabilité de l’entreprise.

Tapie et le Crédit Lyonnais sont mêlés à une longue bataille juridique qui dure depuis plus de 25 ans. En 2008, un coûteux arbitrage privé accorde 404 millions d’euros à l’industriel afin de régler un litige sur la vente d’Adidas via la banque débuté en 1994. Malgré cela, il est lourdement condamné en raison de la liaison entre le dirigeant et l’arbitre Pierre Estoup, et il a par la suite été résilié via une procédure civile en 2015. L’un de ses décideurs arbitraux a été mis en cause :

Christine Lagarde, ancienne ministre de l’Économie et actuelle directrice du Fonds monétaire international (FMI), qui a été accusée d’avoir “négligence” dans ce qui a été accusé d’être un détournement de fonds publics, a été reconnu coupable en décembre 2016 par la Cour de justice de la République, mais a été exempté de poursuites et de frais de poursuites. Bernard Tapie, en revanche, a été définitivement condamné en cassation le 18 mai 2017 et condamné à restituer l’argent.

À la suite d’un acquittement général en première instance en juillet 2019, Stéphane Richard, qui était alors directeur de cabinet de la ministre de l’Économie, Christine Lagarde, a été reconnu coupable, mercredi 24 novembre, de complicité de détournement de fonds publics. fonds dans le cas de l’arbitrage Bernard Tapie-Crédit Lyonnais.

La cour d’appel a déterminé que l’arbitrage, qui a accordé à Bernard Tapie un total de 403 millions d’euros mais a ensuite été annulé en justice, était “frauduleux”, biaisé en faveur des intérêts de l’homme d’affaires, et devait donc être annulé.

Stéphane Richard a déclaré qu’il avait l’intention de déposer une demande de restitution judiciaire dans un communiqué envoyé à l’Associated Press. « Les allégations de complicité de détournement de deniers publics sont sans fondement et ne sont étayées par aucune preuve. Je les rejette totalement et vais les poursuivre en justice » Est-ce vrai, dit-il ?

Par ailleurs, quatre des cinq anciens co-conspirateurs de Bernard Tapie, décédé le 3 octobre à l’âge de 78 ans, ont été reconnus coupables par la justice.

L’ancien magistrat Pierre Estoup et l’avocat historique de Bernard Tapie, Me Maurice Lantourne, ont été tous deux reconnus coupables d’escroquerie et condamnés à trois ans de prison avec isolement cellulaire et 300 000 euros d’amende, et trois ans de prison avec isolement cellulaire et respectivement 300 000 euros d’amende et cinq ans d’interdiction d’exercer leur profession. Me Lantourne a également été reconnu coupable de complicité de détournement de deniers publics et a été condamné à de la prison.

Bernard Tapie – Crédit Lyonnais, un litige long de près de 30

Jean-François Rocchi, ancien président d’une société chargée de gérer le patrimoine du Crédit Lyonnais, a été condamné pour le même délit à deux ans de prison avec sursis et 25 000 euros d’amende en plus de sa peine précédente.nce. Bernard Scemama, un autre membre de l’équipe, a pu souffler un peu.

Par ailleurs, la cour d’appel a condamné Pierre Estoup et Maurice Lantourne, ainsi que les sociétés issues du patrimoine de Bernard Tapie, à verser environ 400 millions d’euros de dommages et intérêts aux entités chargées de gérer le passif de l’ancienne banque publique, ainsi que 45 000 euros de dommages et intérêts aux entités chargées de gérer le passif de l’ancienne banque publique, ainsi que 45 000 euros de dommages et intérêts.

Affaire credit lyonnais tapie
Affaire credit lyonnais tapie

Tapie, en revanche, n’est pas en mesure de poursuivre le Crédit lyonnais car, suite à la liquidation de sa société par la banque, il n’est plus propriétaire de BT Finance, la société propriétaire d’Adidas, qui est la société qui a été lésée dans l’opération et dont les actifs appartiennent désormais en quasi-totalité au Crédit lyonnais (qui, bien entendu, ne portera pas plainte contre lui-même). Ce ne sera pas Bernard Tapie, mais plutôt le liquidateur de Bernard Tapie Finance (BTF) et ses petits actionnaires (personnes physiques qui avaient conservé la propriété des actions BT Finance achetées en bourse des années plus tôt et financées par Bernard Tapie2) qui initieront la procédure judiciaire procédure, qui durera dix ans.

Malgré le fait que les faits de l’affaire soient bien connus puisqu’ils ont été couverts par les médias, un bref rappel de ces faits s’impose. Un arbitrage a eu lieu entre Bernard Tapie et la société Consortium de Réalisation (CDR), qui avait été impliquée dans un litige plus large relatif à la vente d’Adidas, qui avait été réalisée au profit de l’homme d’affaires et de son épouse par la SdBO, une filiale du Crédit Lyonnais, qui était une banque cotée en bourse au moment des faits, entre fin 1992 et début 1993. Bernard Tapie, le futur ministre, veut vendre la marque de sport à les trois bandes qui étaient auparavant impliquées dans un différend juridique avec la société. C’est en février 1993 que l’établissement bancaire rachète la marque au profit du titulaire à un prix fixé par ce dernier. Le prix d’achat est de 2 085 000 000 francs (environ 472 millions d’euros).

Cependant, la banque avait mis en place un montage, qui permettait l’intervention d’une cession dans deux instances distinctes.

Cette cession lui avait permis de réaliser une importante plus-value via le recours à des sociétés écrans, qui avaient racheté la marque l’année suivante pour un total de 3 498 000 000 francs (environ 533 millions d’euros). Un investisseur auparavant mis en défaut par la même banque s’intéresse à un projet de construction qu’il estime bafoué par cette dernière qui avait, dans l’intervalle, été privatisée et avait vu la gestion du passif existant et à venir transférée à une société CDR anonyme.


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