affaire djamel ben smail. Le 24 novembre, un tribunal de Dar El Beida, dans la banlieue est d’Alger, a rendu une décision dans le procès de l’assassinat de Djamel Bensmail. 49 personnes ont été reconnues coupables de son lynchage et condamnées à mort. La peine de mort étant interdite depuis 1993, ces peines devraient être commuées en prison à vie.
L’accusation a affirmé que les accusés avaient commis des meurtres prémédités ainsi que des actes de terrorisme et de subversion contre l’État et l’unité nationale.
Les images du lynchage de Djamel Bensmail qui étaient devenues virales à l’époque ont été discutées en particulier sous le hashtag #JusticePourDjamelBenIsmail, reflétant une vague d’indignation qui s’était répandue à travers le pays.
Amnesty International avait demandé au gouvernement de faire clairement savoir qu’il ne tolérerait pas de telles violences. La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) a déclaré que « les scènes du lynchage et de l’immolation du prétendu pyromane, alors qu’il s’agissait d’un jeune artiste venu prêter main forte aux victimes, sont troublantes ».
Jeudi dernier, le 24 novembre, le verdict a été annoncé. Comme l’ont rapporté divers médias, le tribunal a prononcé 49 condamnations à mort et en a acquitté 17. Le tribunal a également infligé des amendes de 100 000 dinars à chacun des 15 contrevenants condamnés à 10 ans de prison, ainsi qu’à 5 ans de prison et 3 ans de prison aux 4 autres accusés. Des mandats d’incarcération ont été délivrés à l’encontre de deux accusés qui étaient apparemment libres au moment de l’audience.
La plupart des accusés ont nié toute implication directe dans le meurtre de Djamel Bensmail devant le tribunal.
C’est en août 2021 que la question a attiré l’attention. Djamel Bensmail, un jeune artiste de Miliana, est venu prêter main-forte aux habitants de la région de Tizi-Ouzou après que des incendies ont ravagé la région pendant plusieurs jours, coûtant la vie à plus de 200 personnes. Ces incendies avaient déjà dévasté la Kabylie.
Après avoir appelé au calme et à la fraternité entre les Algériens, le père de la victime, Noureddine Bensmal, a été acclamé comme un héros national.
