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affaire laetitia 2011

affaire laetitia 2011 Une jeune femme nommée Latitia Perrais, âgée de 18 ans, a été enlevée et assassinée dans la région de Pornic dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011. (Loire-Atlantique). La presse locale et nationale a suivi cette affaire de très près, et elle a été pleine de rebondissements inattendus. France Bleu Loire Ocan revient sur l’évolution de l’affaire avec la journaliste Anne Patinec.


Le mystère de la disparition de Latitia
Jessica Perrais a découvert le scooter abandonné de sa sœur Latitia sur le bord de la route le matin du 19 janvier, à seulement 50 mètres de la maison de leur famille d’accueil. Les jumeaux ont été placés dans leur logement actuel par les services d’aide sociale à l’enfance (ASE) du conseil départemental de Loire-Atlantique et y sont depuis plusieurs années (via la route de la Rogre).
Il n’y avait aucun signe de Latitia ce matin-là. Les clés sont dans le contact du scooter et ses chaussures sont à proximité. La jeune femme a commencé son apprentissage de serveuse la veille à La Bernerie-en-Retz. Elle a abandonné sa famille d’accueil pour toujours. « Nous soupçonnons qu’il ne s’agit pas d’une disparition classique, mais je n’imagine jamais qu’elle prendra une telle importance », dit Anne Patinec. Les gendarmes ouvrent une zone de perquisition et informent immédiatement le procureur de la République de Saint-Nazaire de cette disparition inquiétante. Rapidement, ils s’approchent d’un homme avec qui Latitia a été aperçue dans un bar après son service.
Détention du suspect :
Le matin du 20 janvier, vers 4h30 du matin, les gendarmes ont arrêté un suspect à Arthon-en-Retz dans un bar appelé Le Cassepot. Tony Meilhon parle. Cet homme de 31 ans a accumulé 13 condamnations antérieures, pour des infractions aussi variées que le vol et le viol d’un codétenu.
Tony Meilhon, dont la peine a été suspendue, a été libéré de prison en février 2010. Malheureusement, cette étape suivante nécessaire n’a pas été franchie. En effet, en Loire-Atlantique, le service d’insertion et de probation pénitentiaire (Spip), qui est chargé de ce type de suivi, est en sous-effectif depuis un certain temps. Il a donc été décidé de créer une liste de priorités. Le dossier de Tony Meilhon, qui avait déjà été reconnu coupable d’outrage au tribunal, n’a donc pas été priorisé. Les accusations portées contre lui se lisaient comme suit : « enlèvement ou séquestration suivie de la mort », et l’acte d’accusation a été émis le 22 janvier.
Enquête critique afin de localiser la jeune fille :
Les gendarmes déploient ensuite une pléthore de ressources de recherche, y compris des chiens pisteurs, un hélicoptère, des plongeurs, etc., dans le but de localiser Latitia. La mobilisation de ressources substantielles est en cours. « Nous avons rarement vu autant de ressources consacrées à la recherche scientifique. Mais, pour ne pas prendre la matière à la légère, c’est comme essayer de trouver une aiguille dans une botte de foin », comme l’interprète Anne Patinec. Cependant, ils acceptent rapidement le fait que la fille est morte. En effet, ils découvrent une quantité importante de sang dans le coffre de la voiture volée que Tony Meilhon utilisait.
Ils ont cherché partout la fille, mais en vain. Tony Meilhon se moque des gendarmes et refuse de divulguer toute information sur l’endroit où se trouve Latitia. Il « chante, il crie, et même parfois », comme l’a rappelé la journaliste française Bleu Loire Ocan. Il qualifie ses actions envers Latitia de « folie » et ne les explique que partiellement. Il a refusé de fournir d’autres informations. » Deux mille personnes ont marché de Bernerie-en-Retz à Pornic le 29 janvier pour honorer la jeune fille.
Le corps de Latitia est lentement reconstitué.
Le directeur des enquêtes sait que Tony Meilhon ne fournira aucune information, il décide donc de diriger les efforts de ses équipes pour localiser la cachette du corps de Latitia. Les gendarmes procèdent alors à des contrôles exhaustifs des routines quotidiennes de Tony Meilhon et Latitia Perrais. Ils se renseignent auprès des membres de la famille pour en savoir plus sur leurs routines. Jusqu’au 30 janvier : l’ex-partenaire de Meilhon répond aux questions des enquêteurs et révèle l’emplacement du Blue Hole. Tony Meilhon visite fréquemment ces deux étangs à Lavau-sur-Loire car il aime y pêcher.

Un relevé sous-marin de l’un des deux étangs a été effectué le 1er février. Une tête, deux bras et deux jambes sont rapidement tirés dans un piège à mailles. Le procureur, Xavier Ronsin, a déjà fait sa déclaration avant que les résultats de l’autopsie ne soient connus. Une Latitia entière et en bonne santé sera rendue à ses proches, dit-il. Selon les souvenirs d’Anne Patinec, les enquêteurs « poussent un soupir de soulagement », mais ils sont conscients que leur travail est loin d’être terminé parce qu’ils veulent être minutieux. Il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait de Latitia, comme l’autopsie l’a prouvé. Une strangulation a été la cause de sa mort.
À ce stade, l’affaire devient politique:
Le scandale Latitia Perrais est rapidement introduit sur la scène politique française. Nicolas Sarkozy, à Saint-Nazaire le 25 janvier, évoque l’affaire. Le 3 février, alors qu’il était à Orlans, le président de la République est devenu plus conflictuel. « Il est erroné de libérer un suspect de prison sans s’assurer qu’il sera surveillé par un conseiller en intégration. Les responsables de la dissimulation ou de la dissimulation de cette erreur seront punis » Nicolas Sarkozy fait la proclamation pour les caméras.

Dans le monde du droit, cette nouvelle voyage comme une onde de choc. Le tribunal de Nantes a temporairement cessé de tenir des audiences et ne traite que les affaires urgentes. Au fil du temps, la tendance s’est accélérée dans d’autres pays. Quelques jours plus tard, 170 des 195 tribunaux se sont mis en grève. Selon les souvenirs d’Anne Patinec, un changement majeur s’est produit lorsque « s’est manifestée une colère montante des magistrats, qui ne supportent pas d’avoir été mis en cause par le chef de l’État ». La France célèbre ses 8 000 juges et magistrats avec un défilé tous les 10 février.


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