affaire leonarda La famille de l’écolière rom dont l’expulsion forcée de France l’année dernière a provoqué un tollé a perdu son appel à la résidence en France.
L’expulsion en octobre de Leonarda Dibrani, 15 ans, de ses parents et de six frères et sœurs au Kosovo a été confirmée par un tribunal de la ville de Besançon, dans l’est du pays.
« Mon avenir a pris fin aujourd’hui », a déclaré Leonarda, qui vit à Mitrovica.
En réponse à la déportation de Leonarda, les élèves de son autobus scolaire se sont révoltés.
En guise de compromis à la suite de la réaction violente, le président français François Hollande a invité Leonarda à rentrer en France sans sa présence.
Il a fait une offre, mais elle l’a refusée.
Mardi, un tribunal de Besançon a confirmé la décision d’un magistrat public d’expulser la famille Dibrani parce qu’elle n’avait fait aucun effort pour s’intégrer dans la société française, malgré des avertissements répétés.
La famille Dibrani peut faire appel si elle n’est pas d’accord avec la décision.
Constant et inébranlable :
Ils avaient déménagé du Kosovo à Levier, dans la région du Doubs, dans l’est de la France, cinq ans auparavant. Ils ont affirmé que les préjugés au Kosovo les avaient forcés à chercher refuge aux États-Unis.
Après leur défaite devant les tribunaux, un ordre d’expulsion a été émis. Un vol pour la famille à destination de Pristina, au Kosovo, a finalement été prévu pour le 9 octobre après avoir été reporté à deux reprises.
Depuis, ils ont élu domicile à Mitrovica, en Serbie.
Une critique commune adressée au président Hollande est que son administration a adopté la même position dure envers les Roms que son prédécesseur conservateur, Nicolas Sarkozy.
Environ 20 000 Roms ont élu domicile permanent en France, la plupart originaires de Roumanie, de Bulgarie et de l’ex-République yougoslave du Kosovo.
La crise politique qui a éclaté dans le gouvernement du président François Hollande en 2013 à la suite de l’expulsion d’une jeune écolière au Kosovo.
En octobre 2013, Leonarda Dibrani, 15 ans, a été arrêtée lors d’un voyage scolaire puis expulsée de France avec sa famille parce qu’ils étaient Roms et vivaient sans papiers. Bien qu’il ne s’agisse que d’une expulsion parmi tant d’autres (chaque jour, la France expulse des dizaines de personnes à l’étranger), les médias en ont fait une énorme affaire. L’affaire va faire la une des journaux français et agiter la politique pendant huit jours. On espérait qu’une semaine de « buzz » autour de François Hollande, le président le moins populaire de la Ve République, se passerait bien… Comme le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls s’est récemment distingué par ses libérations sur les Roms, cette affaire va l’obliger à faire des choix sur un sujet sensible, l’immigration clandestine. Le président Hollande doit faire un choix entre la fermeté incarnée par son ministre et l’humanité traditionnellement revendiquée par la gauche, risquant la colère de ses critiques libéraux et conservateurs.
L’affaire Dibrani fait référence à la « tourmente politique » qui a suivi en France après l’arrestation d’une étudiante rom immigrée illégale de 15 ans, Leonarda Dibrani, lors d’une sortie scolaire et leur expulsion ultérieure vers le Kosovo. Les étudiants et les médias ont été indignés parce qu’ils pensaient que la « circulaire » du ministère de l’Intérieur, qui stipulait que les enfants d’immigrants illégaux ne devraient jamais être arrêtés à l’école, s’étendait pour inclure les sorties scolaires.
L’indécision du président français François Hollande face à la crise qui a suivi a suscité de vives critiques de toutes parts, y compris de son propre Parti socialiste, et est considérée comme ayant affaibli sa position face au soutien populaire croissant à son ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.
Emmanuel Macron et Gérald Darmanin ont leur « affaire Leonarda ». Notre gouvernement est humilié par la fugue de 26 "mineurs" de l’Ocean Viking et les Français constatent, une fois de plus, que tout cela est hors contrôle.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) November 18, 2022
Une proposition visant à modifier la loi française actuelle relative au jus soli a été promise par le dirigeant de l’UMP, Jean-François Cop, le 22 octobre. L’UMP est le deuxième parti de France, après le Parti socialiste. Le lendemain, Manuel Valls a répondu en disant que François Hollande était troublé par l’affaire Dibrani et prévoyait de modifier la réglementation sur le droit d’asile pour éviter de futurs incidents comme celui-ci.
Harlem Dsir, l’ancien président du Parti socialiste français, a été remplacé par Jean-Christophe Cambadlis en avril 2014, et son comportement lors de l’affaire Dibrani est cité comme une raison du changement de direction.