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Betty mannechez famille

Betty mannechez famille; Betty Mannechez, 37 ans et mère de cinq enfants, a été assassinée par son père dans un garage de Gisors, dans l’Eure, et elle a écrit un livre sur son calvaire, Ce n’était pas de l’amour, qui a été publié aux éditions City pour 18,50 € (il a été écrit avec le journaliste Julien Mignot). C’est à Paris-Normandie qu’elle l’a rencontré. Votre enfance a été traumatisante, car vous avez grandi avec un père tyrannique et agressif qui a abusé sexuellement de vous et de votre sœur pendant votre enfance. Racontez-nous.

https://www.instagram.com/bettymannechez_/?hl=en

Betty mannechez famille
Betty mannechez famille

La famille Mannechez, composée de trois filles et de deux fils, semblait de bonne humeur. Personne ne savait qui était mon père et les seules choses que les gens voyaient de lui étaient sa moto, son avion et sa voiture. C’est Denis Mannechez, programmeur informatique qui se portait bien, qui a mis fin à la panique. Il se cachait derrière les portes fermées de notre maison. Avec lui, c’était soit déménager, soit être déplacé. Nous avions tombé victime des machinations de ce gourou. Le lendemain, mon père est parti travailler et nous étions responsables de toutes les tâches ménagères. Lorsqu’il est rentré chez lui ce soir-là, il a vérifié que tout était terminé.

Il était également assez agressif et nous étions souvent soumis à de sévères punitions. Nous n’avions jamais partagé un moment avec quelqu’un d’autre, et nous n’avons participé à aucune activité familiale. Les garçons étaient séparés des filles et logés dans un bâtiment séparé à côté de la maison. Ma mère, qui était assise dans le hall, était entièrement à sa disposition. C’était la fin du monde. Ma seule occasion de respirer était pendant la journée pendant que j’étais à l’école.

Est-il possible que votre mère ait été plus qu’un peu obstinée ?

« La première fois que je l’ai fait, j’avais huit ans. Le lendemain, il m’a pris la main et m’a conduit dans sa cuisine, où il m’a ensuite conduit dans sa chambre. Ma mère n’était pas présente. Sous la table, il m’a complètement désorienté et violée. C’est ma grand-tante, Ninie, qui a ouvert la porte de la chambre après que j’aie quitté l’immeuble (Virginie Mannechez, NDLR). Elle s’était réconciliée avec cela. Elle a pris ma main dans la sienne, et quand notre mère est revenue, elle lui a dit : « Ce que papa me fait, il le fait aussi à Betty.

C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que ma mère avait été maltraitée aussi bien que moi. J’avais le sentiment qu’il se passait quelque chose d’inhabituel dans tout cela. Je m’attendais à une sorte de réaction de ma mère, mais rien n’en est sorti. Il était impossible de défaire ce qui s’était passé et les abus se sont poursuivis pendant les dix années suivantes. «

Betty mannechez famille
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« Elle avait mis en place un système pour savoir qui de moi ou de Virginie, la préférée de mon père, serait dans la chambre de mon père tous les soirs de la semaine. » Elle a également participé à la planification et à l’exécution des violes. À l’âge de 13, 15 et 17 ans, je suis tombée enceinte à trois reprises. Plus précisément, c’est elle qui a coordonné l’IVG entre plusieurs hôpitaux différents afin d’éviter d’éveiller les soupçons. Elle nous a jetés dans le lit de notre père, et mon père, par contre, l’a laissé sortir et dépenser de l’argent sans avoir à se soucier des conséquences. Nous lui servions de moyen d’échange. »

Qu’est-ce qui vous a poussé, à l’âge d’à peine 18 ans, en 2002, à raconter à la police les horreurs de la maison isolée de votre famille ?

Est-il vrai que vous avez gagné de l’argent sur vos déclarations de revenus dix-huit mois plus tard ?

« Je m’étais échappé, et j’étais au milieu de ma quatrième évasion. Mon père était devenu plus agressif et il avait récemment utilisé une arme à feu contre moi et ma mère en réponse à un mégot de cigarette découvert à l’extérieur. J’en fais aussi partie puisque ma tante Ninie attendait un enfant du premier mariage de mon père. Je n’ai pas pu empêcher cette circonstance de se produire. Je l’ai aussi fait pour mes deux frères qui ont été séparés de leur famille et n’ont pas pu voir leurs frères. Et puis j’ai eu l’impression que mon père était sur le point de nous abandonner tous.

Le garçon que mon père a eu avec ma sœur est placé dans une famille d’accueil depuis que mon père est incarcéré. Ma sœur était dans une situation difficile et elle était toujours sous la surveillance de mon père. Elle aurait souhaité être celle qui aurait attiré l’attention sur l’inceste. J’étais responsable de ce scénario et, par conséquent, j’ai réagi de manière inappropriée.

« Après ma sortie de détention, un peu moins de deux ans après le dépôt de ma plainte, mes parents m’ont conseillé de reprendre mon mode de vie d’avant. Contrairement aux ordonnances du tribunal, Virginie a finalement emménagé avec mon père et leur fils dans un appartement de Compiègne. Ma mère habite au deuxième étage du même immeuble, un étage au-dessus du mien. J’avais tout perdu, et mon père venait de sortir de prison, et il étendait à nouveau son empire sur toute la famille Mannechez.

Vos parents ont été reconnus coupables et condamnés à la prison pour le reste de leur vie dix ans plus tard. Est-ce quelque chose vous pouvez appeler une victoire?

Que se passe-t-il après le procès ?

« J’ai été dévasté par l’issue du procès, et je l’ai traité comme un échec. La stratégie juridique utilisée par les avocats de mon père était de prétendre que notre inceste avait été consenti par l’autre partie. Les rôles ont été inversés, et c’est ce qui ressort de notre procès. Nous avions 30 ans à l’époque et notre voix, qui était celle d’un enfant innocent, n’a pas été entendue. Mes parents ne sont plus soumis aux restrictions en matière d’immigration. Un fonctionnaire est venu aux côtés de mon père après l’annonce du jugement, lui souhaitant bonne chance et lui tendant la main avec un sourire.

« J’ai enfin coupé les ponts avec la famille qui m’accompagnait dans la procédure judiciaire. » Et puis j’ai eu ma famille, mes quatre enfants, à considérer. Jusqu’à ce jour fatidique de septembre 2014, où mon père m’a appelé pour m’informer que Virginie était partie avec leur enfant (qui a aujourd’hui 19 ans, selon NDLR). Pour la première fois en trois semaines, il n’y avait eu aucune nouvelle information à son sujet. Ma sœur avait accepté le fait que sa vie n’était pas normale et qu’elle n’avait pas choisi mon père. Cependant, il a pu la retrouver et la localiser dans ce garage. Le décès de ma sœur a été porté à mon attention par un parent éloigné quelques jours plus tard.

Que faut-il pour reconstruire sa vie après avoir passé vingt ans dans un environnement aussi horrible ?

« Je vois les choses à travers le prisme de ma carrière militaire et les yeux de mes enfants. Et puis il y a ce livre qui est très significatif. J’espère qu’il sera utile aux enfants qui ont été ou sont encore victimes de l’incendie ; qu’ils verront qu’ils sont capables de se libérer de leurs chaînes et de mener une vie normale. Mais, bien sûr, l’inceste ne s’oubliera jamais, et je me souviendrai toujours des séquelles. Je suis choqué; Je ne connais absolument pas la ville de Paris. J’ai grandi beaucoup trop vite. «


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