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Chauffeur bus bayonne mort

Chauffeur bus bayonne mort; Les deux suspects du meurtre d’un chauffeur de bus à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) en juillet 2020 sont renvoyés devant la cour criminelle pour violences volontaires en réunion, rapport mardi 17 mai France Bleu Pays Basque. Fin avril, le parquet de Bayonne avait demandé leur renvoi devant la cour d’assises. Le juge d’instruction a décidé de ne pas suivre ces réquisitions.

Chauffeur bus bayonne mort
Chauffeur bus bayonne mort

Les deux principaux suspects, agés de 24 et 25 ans, sont soupconnés d’être à l’origine de la mort du conducteur de bus Philippe Monguillot, le 5 juillet 2020 à Bayonne. Ils sont poursuivis par “violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner”. Jugés devant la cour criminelle, ils pensent 20 ans de réclusion et non plus la perpétuité. La Cour criminelle est composée de cinq magistrats professionnels et non pas de jurés populaires.

Fin avril, le parquet de Bayonne avait demandé le renvoi

Aux assises pour homicide volontaire aggravé des deux accusés. Mais dans son ordonnance du 16 mai, le juge d’instruction a requalifié les faits en « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », examinées par des juges à Bayonne.

Les Pyrénées-Atlantiques font partie des 15 départements expérimentent la « cour criminelle ». Celle-ci juge sans jury populaire les crimes punis entre quinze et vingt ans de prison, et laisse aux assises ceux qui impliquent une peine lourde.

En l’occurrence, les deux hommes risqueront jusqu’à vingt ans de prison. La peine de quinze ans étant alourdie car ils sont accusés de s’être attaqués par une personne chargée d’une mission de service public.

L’agresseur, qui demande désormais sa remise en liberté, a porté les coups qu’il décrivait à l’audience de mardi comme «légers», en direction de la tête et de la gorge de la victime. Puis son complice aurait porté la suite des coups, dont celui qui aurait entrainé la mort de la victime. «J’ai essayé d’empêcher ça, j’ai tout fait pour les séparer» a-t-il plaidé selon Sud-Ouest.

Son avocate Me Marine Barbe insiste sur la séparation des agressions pour demander une requalification des faits concernant son client. L’homme était sorti de prison deux mois avant l’agression de Bayonne, après une condamnation à cinq ans de prison pour tentative de cambriolage impliquant des coups de couteau.

L’interprétation de l’agression est toutefois largement récusée par l’avocat de la famille de Philippe Monguillot, Alexandre Novion : « Les constatations du médecin légiste sont claires : le coup final n’est concevable que parce que la victime subit plusieurs coups préalables , très violents», souligne-t-il auprès du Figaro. « L’ensemble des coups portés est d’une grande violence et concourt à l’homicide : un des témoins a même fait une analogie avec un tir de ballon de football pour décrire certains gestes lorsque Monsieur Monguillot était au sol ».

Concernant les accusations de « propositions racistes », l’avocat estime qu’elles sont possiblement « le produit d’une concertation » entre les accusés : « Il n’en a jamais été question lors des premières auditions. Ce sont des affabulations opportunistes, assez insupportables». Aussi, une remise en liberté « entraînerait un risque de manipulation, en plus du danger posé par la sortie d’un homme violent ».

«C’est très lourd à vivre», confie au Figaro la veuve de la victime

à propos du rendez-vous judiciaire en cours. «Avec mes filles, nous trouvons cette demande de liberté aberrante, intolérable. Cet homme dit qu’il présente ses condoléances, qu’il pense à sa victime… Non. Nous, on pense à lui, we, nous devions vivre sans lui», rappelle-t-elle. Elle balaie également l’accusation de racisme : « c’est délirant, ça n’a rien à voir avec Philippe.

Il ne jugeait personne sur ses origines, nos amis et ses collègues peuvent en témoigner. Il voulait simplement le respect, et défendait certaines valeurs » se souvient-elle, concluant : « On en a marre de ces manoeuvres, on waits juste un procès serein pour la justice et la mémoire de mi mari ». Mise en ligne par l’association Philippe Monguillot, créée dans la foulée du drame, une pétition recueille les signatures de citoyens s’opposant à la remise en liberté du mis en cause.

Un troisième homme, agé de 42 ans, qui avait logé les deux agresseurs présumés après les faits, est aussi renvoyé devant cette cour criminelle pour avoir aidé les deux accusés à tenter d’échapper à l’arrestation.

Les deux accusés principaux sont en détention provisoire depuis juillet 2020, tandis que le troisième a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, en octobre 2020.

La nouvelle a été très mal percue par la famille Monguillot. «C’est un gifle considérable pour les victimes», a réagi Alexandre Novion, avocat de la veuve Véronique Monguillot et de ses trois filles.

Selon lui, ce choix est un «bénéfique acquis» pour les accusés, comme si Philippe Monguillot «était mort pour des raisons indépendantes de leur volonté».

Deux autres hommes de 36 ans et 42 ans étaient également poursuivis dans cette affaire. Ils avaient été remis en liberté mais étaient toujours mis en examen pour “non-assistance à personne en danger”. Aucune poursuite n’est engagée contre le plus jeune. L’homme de 42 ans est poursuivi pour avoir fourni un logement aux deux principaux accusés après les faits.

Le 5 juillet 2020, Philippe Monguillot, 58 ans, travaille sur la ligne 1 du Trambus, à Bayonne. Vers 19 heures, alors qu’il se trouve au niveau de l’arrêt “Balichon”, il part de la cabine et souhaite contrôler le titre de transport d’un groupe de personnes et leur demande de porter un masque de protection obligatoire à bord . Le chauffeur est alors frappé plusieurs fois avant d’être laissé inconscient sur le sol. Il est transporté à l’hôpital dans l’état de décès cérébral.

Chauffeur bus bayonne mort
Chauffeur bus bayonne mort

Quelques jours plus tard, une marche blanche avait réuni plus de 6 000 personnes dans les rues de Bayonne. Cinq jours après des faits, la famille de la victime et les médecins se sont accordés pour arrêter les soins. Les médecins prononcent alors la mort de Philippe Monguillot. Plus d’un millier de personnes avaient assisté à ces obsèques.


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