quels sont les liens de parenté avec antigone L’histoire des Labdacides, un arbre généalogique qui pèse lourdement sur le cœur,
Antigone est née à la suite d’un inceste imprévu entre Œdipe (fils de Laïus) et Jocaste (reine de Thèbes). Elle est une descendante directe de Zeus et de Poséidon. Les Labdacides, l’arbre généalogique de sa famille, ont un passé très mouvementé.
Le père de Laios, Labdacos, mourut alors qu’il n’avait que deux ans, laissant son grand-oncle Lycos en charge de la régence. Lorsque Laios atteint l’âge adulte, il est banni de Thèbes et cherche refuge auprès du roi Pélops. Chrysippe, fils de ce dernier, lui fut confié pour s’entraîner comme conducteur de char. Au lieu de cela, Laios développe des sentiments romantiques pour son élève, le kidnappe lors d’une course de chars et le ramène à la maison pour être sa maîtresse. Le honteux Chrysippe se suicide par pendaison ou est brutalement assassiné.
Pélops invoqua alors Apollon pour prononcer une malédiction sur Laïus. Après avoir épousé Jocaste, celle-ci monte sur le trône de Thèbes. S’il a un fils, l’Oracle de Delphes dit qu’il assassinera son père et épousera sa mère. C’est pourquoi Laïus ne couche jamais avec Jocaste, sauf la seule fois où il se saoule et père d’Œdipe. Le roi exposa le bébé sur le mont Cithaeron, et quelques bergers le trouvèrent et l’amenèrent au roi Polybe de Corinthe, qui l’éleva comme son propre fils.
Œdipe, maintenant adulte, se rend à l’oracle de Delphes, où il est averti qu’il tuera son père et épousera sa mère s’il retourne à Thèbes. Œdipe veut quitter Corinthe, alors il se dirige vers la Béotie. Il tue accidentellement un homme âgé (qui s’est avéré être son père biologique, Laios) après une dispute à un carrefour.
Puis Œdipe fait face au Sphinx et à son énigme à l’entrée de Thèbes, est couronné roi, et épouse la reine Jocaste.
L’oracle prédit que la peste frappera à ce moment-là, et elle ordonne donc que le tueur de Laios soit banni de la ville. Alors qu’Œdipe poursuit son enquête sur sa propre naissance, il apprend progressivement la vérité sur sa propre filiation. Jocaste se pend après avoir découvert la vérité, et Œdipe provoque sa propre cécité.
Depuis qu’Œdipe a quitté Thèbes, parcouru les routes et finalement trouvé refuge à Colone, Antigone a fait partie intégrante de son destin, le guidant et le soutenant à chaque tournant.
La jeune héroïne Antigone : fille dévouée ou symbole de rébellion ?
Antigone est un personnage central de l’intrigue, et elle fait preuve d’ambivalence et de force tout au long de l’histoire.
La pièce de théâtre de Ducis, Colone (1797), comprend la ligne « De l’amour filial le modèle le plus parfait ». C’est une illustration de la dévotion filiale.
L’identité d’Antigone est définie par le lien indissoluble qu’elle partage avec son père; Elle est toujours là pour lui, même dans la mort. En rejoignant Œdipe dans son exil, elle prend le parti de ceux qui ont été chassés. Et elle remplace Jocasta, l’épouse et la mère qui a été coupée de l’exil de son mari. En raison de l’ambiguïté de sa position en tant que fils de son père et de son frère, Œdipe, Antigone refuse de se marier ou d’avoir des enfants avec un homme autre que son père. Elle illustre, dans cette pièce du 18e siècle, avant tout le respect des règles religieuses dans la tragédie antique, et pourtant elle est fondamentalement humaine.
Chef de la résistance et héroïne, tout ce que je peux dire, c’est non. Non, je peux me débrouiller seul. Maintenant que Cron ne peut que m’entendre et ne pas me voir, je suis la seule cible de sa colère. (Novélisation d’Antigone par Henry Bauchau, publiée en 1997, pages 318 et 319)
L’héroïne moderne, comme l’héroïne de Sophocle, ose défier la loi des hommes, en l’occurrence la loi de Créon; elle entretient également une relation étroite avec son frère décédé, Polynice. En consacrant le travail de sa vie à s’assurer que ses funérailles reçoivent les honneurs appropriés, elle respecte la loi du sang au sein de sa famille immédiate. En tant que Jocaste, elle joue le rôle d’une mère impuissante à protéger ou à enterrer son fils. Malheureusement, je n’ai pas de frère ou de sœur biologiquement capable de naître parce que mes parents sont tous les deux morts et reposent dans l’Hadès. C’est cette règle de droit qui m’a fait vous choisir plutôt que tout le monde. affirme Antigone dans la pièce de Sophocle (v. 912-914). En conséquence, Antigone reste provocante jusqu’à la fin, au point qu’elle perd complètement pied.
Ce personnage alambiqué, qui semble privilégier la mort à la vie, envisage de rétablir la justice en élevant les impératifs religieux et moraux au-dessus des considérations politiques. Antigone est du côté de la vie parce qu’elle préconise de donner aux morts une maison afin que les vivants puissent leur fournir un endroit familier loin de la vue de leur propre décomposition. Face à la loi masculine de Créon, qui représente la raison et les discours du pouvoir, Antigone personnifie la voix féminine intérieure qui souffre et se bat.
Créon est une figure nuancée, surtout lorsqu’elle est comparée à l’Antigone « monolithique ». Sophocle le dépeint comme un fier tyran dans Antigone qui refuse de tenir compte des avertissements des sages et veut faire respecter ses édits à tout prix, contre la justice des dieux et contre toute affection familiale. Il est faussement accusé de conspiration par le coupable Œdipe-roi et persécute ensuite Œdipe qui se repent dans Œdipe à Colone. Furieux qu’une femme ose lui tenir tête, il s’oppose farouchement à Antigone, sa nièce. Cependant, il défend également une morale politique de principe. Il voit toute sa famille périr aux mains d’un destin cruel et se retrouve en deuil et pathétiquement seul. Il joue à la fois un rôle de premier plan et est victime de la chute tragique de la famille Labdacides.