quels sont les parents de molière Est-il vrai que nous pouvons enfin célébrer le 400e anniversaire de Molire aujourd’hui? Il y a place à l’interprétation car son baptême a eu lieu le 15 janvier 1622, et l’acte a été copié avant la destruction de l’état civil parisien en 1871, il ne précise donc pas le jour de naissance. Parlons de son ascendance malgré cette clarification.
Cent ans de recherche sur Molire, sa famille et les acteurs de sa troupe, ouvrage de plus de 600 pages publié en 1963 par les Archives de France (entièrement accessible et gratuit en PDF sur le site de la salle d’inventaire virtuelle), a fait connaître la famille Molire. Une mine d’informations qui a été saisie à la fois par les historiens (d’où sa présence sur Wikipédia) et les généalogistes, qui l’ont incorporée dans les arbres généalogiques en ligne en commençant par celui proposé par Geneastar et basé sur les données de la base de données Pierfit qui a permis à 20 généalogistes de découvrir qu’ils étaient des cousins éloignés de Molire. Nous avons récemment appris que l’acteur était un parent éloigné du célèbre avocat Vergs; parmi les ancêtres de Vergs se trouvait la sœur d’un ancêtre des Poquelins; Ce dernier nom de famille est universellement reconnu comme celui de l’acteur.
Il serait intéressant de voir si et comment la généalogie et les généalogistes ont ajouté de nouveaux éléments depuis la publication du livre en 1963.
Première utilisation connue du nom de famille:
Si Molire est, sous cette orthographe, un patronyme porté par environ 300 foyers français, avec des pics de fréquence à Hrault et en Sarthe (avec à l’origine un toponyme), son vrai nom de famille, POQUELIN, s’avère carrément éteint, avec ses derniers représentants nés au début du 20ème siècle à Saint-Etienne, où l’on trouve un Mlanie POQUELIN, exerçant, par une curieuse coïncidence, le métier de tondeur, comme les ancêtres parisiens On trouve occasionnellement du PO(C)QUELIN et du POCLIN (Cher, Creuse), et le nom a été donné aux enfants trouvés au 19ème siècle en raison d’une illustration réalisée par Molire (Avignon, 1816 ; Angoulme, 1841). Le nom semble être monophylétique (se référant à une seule souche) avec son berceau situé dans le Beauvaisis, comme cela a été suggéré en 1963.
Tous ceux qui nous ont précédés :
L’ouvrage cité reproduit l’acte de baptême de Jean-Louis Pouquelin du 15 janvier 1615, à Saint-Eustache, notant son « père Jean-Louis Pouquelin, transporteur de grains, et la marine Denise Lescacheux, veuve de Sébastien Asselin, maître tapissier vivant ». Son grand-père et son arrière-grand-mère sont répertoriés comme « père » et « mère », respectivement. Comme il comprend également des copies des deux ensembles de contrats de mariage des grands-parents (à partir de 1621) et des contrats de mariage des parents (1594 et 1600).
Comme tout arbre généalogique parisien, celui de Poquelin/Molire nous plonge dans l’univers des artisans aisés : principalement tapissiers, avec une poignée de tondeuses, courtepointes et drapières-sockmakers ; simultanément, musiciens (violons du roi) pour la famille de la grand-mère paternelle; en outre, un maître cuisinier et un libraire et imprimeur sous le signe de La Limace, dont l’épouse, porteuse du pittoresque sur
On sait maintenant que le grand-père, qui s’était installé comme tapissier rue de la Lingerie à l’enseigne de Sainte-Vronique, était le fils d’un marchand de Beauvais, où les ancêtres avaient déjà travaillé comme tapissiers et où la famille était établie depuis longtemps (avec des marchands, des tisserands, un mât), comme c’est le cas pour toute généalogie parisienne.
De plus, la généalogie de Molire peut être complétée, sur certaines branches, par divers arbres en ligne, comme celui d’Yves Hocquet, pour la branche maternelle présentant le cresson descendants d’un maître orfèvre, et avec pour ancêtres une Thomasse de Montmartre et le Pichonnat, probablement du Cher.
Successeurs et héritiers:
Le père de Molire se remaria après être devenu veuf en 1633 (d’où la lignée d’Henrene), et il eut quatre enfants: trois d’entre eux moururent jeunes (dont un filleul de Louis XIV et Henriette d’Angleterre), et une fille, Esprit-Madeleine Poquelin, née en 1665, qui épousa un certain Claude de Rachel, sieur de Montalant, de 19 ans son aîné, et eut des enfants (Nicolas, dramaturge, se maria lui aussi mais mourut sans enfant après un an de mariage).
Famille Bjard:
Les généalogistes n’ont pas pu résoudre le mystère d’Armande Bjart (sœur ou fille de Madeleine ?), mais ils ont identifié les parents de Madeleine. En 1615, Joseph, un huissier ordinaire du roi, épousa Marie Herv, une maîtresse de lin au-delà, comme le montre l’arbre généalogique de Pelicolpech, qui était la petite-fille d’un notaire de Troyes nommé Franois Bjart, l’époux de Philippe Cousin (qui est poursuivi sur l’arbre généalogique de Gisle Berthein-Viant), et qui était également apparenté aux Herv, descendants d’une mercerie de Chteau
Il est probable que l’ancêtre du grand-père troyen, notaire de Saint-Julien-du-Sault né vers 1550, remonte à l’Yonne. Ce notaire était le fils d’un tanneur de Joigny et le petit-fils et arrière-petit-fils de tabellions de cette ville au 15ème siècle.