quels sont les parents venant à paris Transcription de la conférence de la House of South America qui a eu lieu le 14 octobre 2009.
Pourquoi pas, ai-je raisonné en me rendant ici, en pensant à la situation très typique d’une patiente qui, dans la quarantaine, a décidé qu’elle voulait moins se concentrer sur son travail pour pouvoir fonder une famille. Malgré le plaidoyer du couple et l’activisme des plus grands spécialistes parisiens, la réponse finale a été : rien à faire. Alors elle était là, hurlant sur ma porte, expliquant comment elle avait tout essayé pour qu’un ovule et un sperme s’unissent dans un tube à essai, mais qu’elle avait toujours échoué. De plus, j’ai trouvé l’expression « de toute façon », ce qui, je le sais, est scandaleusement simpliste, mais je pense que toute opération magique est fondée sur une simplicité choquante. Est-ce vraiment si grave? À peine deux semaines plus tard, elle a découvert qu’elle attendait un enfant.
Un chevreau dans l’espèce humaine n’est pas le résultat d’un accouplement mâle et femelle, comme on le voit chez les espèces animales, et encore moins de la rencontre d’une cellule femelle et d’une cellule mâle, comme on le voit en laboratoire. Un enfant est toujours le résultat de cette circonstance unique qui, à un moment donné de la vie, le moment d’une illumination, a réuni ce couple. Et, pour le montrer à nouveau, nous savons que si l’enfant est refusé, exempté du contact avec cette autorité qui a mis ce couple dans un lit, ses identifications vont le trouver très troublé, être rendu difficile, même s’il peut avoir père et mère.
Des rappels partageant les mêmes idées nous obligent à réfléchir aux structures internes des enfants d’aujourd’hui, qui sont de plus en plus privés de la référence même, du soutien même des identifications, que ces indices de base fournissent. L’enfant, contrairement à ses parents, n’est pas seulement un symbole, mais plutôt l’incarnation même de ce cas particulier. Et si le lien avec cette occasion spécifique est rompu, il n’a aucune idée de ce qu’il représente ou de ce qu’il peut en venir à représenter. Aujourd’hui, cependant, nous pouvons poser la question d’une manière beaucoup plus fructueuse et intrigante: qui sont nos parents? Cela est dû en grande partie à l’évolution des mœurs, que je ne critique ni ne déplore en aucune façon; Ce n’est pas ce que je veux dire. Ou, pour le dire d’une manière plus scandaleuse que je n’osais dans le titre, de quoi sommes-nous la progéniture?
L’impact avec l’authentique:
Puisque nous sommes dans un scénario similaire au conflit œdipien classique, nous pouvons valablement relativiser ce conflit. Dans la mesure où elle nous est imposée, la condition œdipienne n’est qu’une représentation du fait que nous sommes à la fois descendants du réel et de l’impossible. Nous devons traiter avec un réel, et ce réel arrangera le signifié propre à chaque individu, y compris ses désirs, ses chagrins, ses revendications, ses souffrances, son intellect, et ainsi de suite. Si je suis le résultat d’une collision avec l’impossible, avec le réel, qui se trouve être à l’origine de ce produit, alors j’ai fait ma marque dans le monde.
Cela peut vous sembler dur, peut-être sacrilège, alors permettez-moi de démontrer mon argument en soulignant autre chose. Si la situation œdipienne est la rencontre avec l’impossible, dont il faudrait élaborer d’autres détails en fonction des sujets impliqués, alors ce n’est pas nécessairement et seulement une question de privation de la mère qui la rend la plus intrigante, mais plutôt la manière dont elle donne un sens sexuel à la rencontre avec la réalité et engage l’enfant dans la promesse d’un avenir genré. Mais il y a la possibilité, et souvent l’occurrence, d’une collision avec une réalité purement contradictoire qui, de son côté, poussera la sexualisation de cette rencontre à la marge, sinon l’ignorera complètement.
Le recteur de l'académie de Paris annonce recruter des… parents d'élèves pour enseigner (en précisant "niveau master").
C'est quel degré de mépris pour le métier ? https://t.co/YXOmgSH6dV— Ludivine Bantigny (@Ludivine_Bantig) January 4, 2022
Mais il y a une autre forme de réalité, et j’oserais suggérer que chaque femme en est consciente : celle qui peut trouver une structure dans sa relation avec sa mère. Nous y sommes consignés dans un livre qui ne tient pas compte de l’ordination linéaire ou de la transmission de la connaissance d’une génération à l’autre. Plus dramatique encore, le réel qui se construit entre une mère et sa fille inclut fréquemment des cicatrices, surtout dans le domaine de la vie sexuelle, et organise une subjectivité complètement dominée qui est entièrement marquée par ce genre de collision.