Qui est jeremy cohen; Jérémy Cohen est mort le 17 février après avoir été percuté par un tramway à Bobigny alors qu’il tentait de fuir des assaillants. Il avait 26 ans. Un centre d’information juridique a été créé au début du mois de mars. Eric Zemmour qualifie la situation d'”affaire étouffée“. Marine Le Pen se décrit comme une “horrible antisémite”. Cela fait de nombreuses heures que l’extrême droite a fait référence à la mort de Jérémy Cohen, un jeune homme décédé au mois de février dernier, sur les réseaux sociaux. Qu’en est-il exactement en réalité ?

Le jeune homme est décédé le 17 février après avoir été percuté par un tramway à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, et avoir subi des blessures mortelles. Le parquet de Bobigny ouvre aussitôt une enquête pour « homicide involontaire ». Le Parisien relaie l’information, faisant allusion à l’embouteillage survenu entre les stations Libération et La Ferme. Dès que la victime a traversé les voies hors des piétonnes, la RATP avertit les autorités.
Un acte d’agression antérieur à la survenance du drame
Plusieurs témoins ont été entendus par la police dans le cadre de l’enquête menée par la préfecture de police de Bobigny. Même si plusieurs témoins affirment qu’il y a eu une dispute avant la tragédie, les faits restent troubles jusqu’à ce qu’un enquêteur découvre une vidéo qui a été filmée par l’une des victimes et téléchargée sur Internet.
“Rapidement, les éléments recueillis ont permis aux enquêteurs de conclure que la victime avait subi des voies de fait quelques instants seulement avant l’accident”, explique Eric Mathais, le procureur général de la République de Bobigny, dans un communiqué diffusé lundi.
Une deuxième enquête a été ouverte en parallèle de la première pour “violences commises volontairement dans un cadre collectif”. “Il était naturel de prendre en considération la possibilité que la victime ait utilisé le tramway pour fuir ses agresseurs”, a déclaré le procureur général de la République.
Il n’y a pas un seul élément qui pointe vers un acte antisémite.
Selon une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, un groupe de personnes tente de s’abattre en se frappant au visage devant la porte d’entrée d’un immeuble. Ce dernier individu tente de s’enfuir mais est happé par derrière par le soutien-gorge d’un autre avant de s’écraser au sol. Même si son agresseur est parti, les autres personnes qui étaient là sont toujours là pour le voir. La victime est réveillée, passe rapidement entre les voitures qui circulent sur le tracé du tramway, puis traverse les chaussées. Après cela, l’homme est percuté par un tramway et tué.
Il n’y a pas un seul élément qui pointe vers un acte antisémite.
Selon une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, un groupe de personnes tente de s’abattre en se frappant au visage devant la porte d’entrée d’un immeuble. Ce dernier individu tente de s’enfuir mais est happé par derrière par le soutien-gorge d’un autre avant de s’écraser au sol. Même si son agresseur est parti, les autres personnes qui étaient là sont toujours là pour le voir. La victime est réveillée, passe rapidement entre les voitures qui circulent sur le tracé du tramway, puis traverse les chaussées. Après cela, l’homme est percuté par un tramway et tué.
Le 29 mars, après avoir recueilli les preuves préliminaires et rencontré la famille de la victime, le procureur de la République a pris la décision de déposer une plainte pénale contre les suspects pour “agression volontaire en masse ayant entraîné la mort sans but de la provoquer”. L’enquête est désormais menée sous le contrôle d’un juge d’instruction, qui a délégué la responsabilité de l’enquête à la préfecture de police de Seine-Saint-Denis.

Polémique politique d’extrême droite
“Est-il mort des suites de ses tentatives de fuir les racailles ? Est-il mort du fait qu’il est juif ?” “Pouvez-vous me dire pourquoi cette situation a abouti ?”, demande Eric Zemmour sur le site de réseau social. Twitter, évoquant « la mort d’un de nos enfants ». « ….. « Il est possible que ce qui a été présenté comme un accident soit en réalité un meurtre antisémite. ses motivations ?”, ce qui est une aubaine pour la cause de Marine Le Pen.
Jérémy Cohen, un jeune suivi pour troubles psychologiques, a été percuté et tué par un tramway à Bobigny le 16 février, vers 20 heures (Seine-Saint-Denis). Suite à un arrêt cardio-respiratoire et avec un pronostic critique en place, il est décédé le lendemain soir à l’hôpital. En conséquence, le parquet de Bobigny a ouvert une enquête sur un homicide involontaire.
Le commissariat central de la ville, préfecture de la Seine-Saint-Denis, a été chargé de mener l’enquête, au cours de laquelle des témoins ont décrit un incident survenu peu avant la mort de Jérémy Cohen, selon la commission. Selon une source policière, une vidéo dont ces témoignages seront présentés aux forces de l’ordre le 10 mars.
A la suite de cette alerte, le parquet de Bobigny a ouvert une deuxième enquête pour violences commises volontairement en réunion. Le 29 mars, un juge d’instruction sera nommé afin de faire la lumière sur les circonstances de cette agression. Les deux enquêtes sont pour l’instant combinées. Un magistrat instructeur a été désigné pour superviser les deux volets de l’affaire, qui vient d’être ouverte pour violences volontaires lors d’une réunion qui s’est soldée par la mort d’une personne qui n’en avait pas l’intention. Désormais, c’est la police judiciaire qui est chargée de mener les enquêtes.

À ce stade, il n’y a aucune qualification pour l’antisémitisme.
La circonstance aggravante d’antisémitisme n’est plus prise en compte depuis le 29 mars. Comme toute procédure judiciaire, l’enquête en cours peut évoluer, et les personnes chargées d’ouvrir le tribunal d’information peuvent être requalifiées, comme c’est le cas dans toute procédure judiciaire.
« La police et la justice ont déjà été convoquées. “La famille de la victime n’a pas été abandonnée”, a déclaré avec insistance un haut responsable de la préfecture de Bobigny. Le parquet de Bobigny a fait savoir qu’il a reçu les avocats de la famille de son côté de la rue.
L’ami proche de Jérémy Cohen l’a accusé d’avoir commis une agression “gratuite”. L’ami de ce jeune homme, qu’il a rencontré pendant ses études au lycée francophone de Jérusalem, me rappelle quelqu’un qui était très discret, très brillant, et qui portait toujours une kippa sur lui. “Après ça, il dormait avec”, a-t-il déclaré à BFMTV en français.
Contrairement aux affirmations de plusieurs personnalités de l’extrême droite, “aucun élément de procédure” ne permet à ce stade de conclure que les agresseurs de Jérémy Cohen étaient au courant de ses aveux et que l’agression avait une teinte antisémite, selon plusieurs sources fiables citées par BFMTV.