Qui est le fils de jean ferrat; Mnacha Tenenbaum
“Comme cadeau de Noël, je vais essayer de te faire appeler papa”, je me souviens lui avoir dit un an pendant les vacances. « Si c’est ce que tu veux, ma chérie ! il a dit. Je l’ai fait deux ou trois fois, mais je me suis vite rendu compte que Jean ou “mon Jean” était mon préféré.
Votre enfance a-t-elle été caractérisée par des caractéristiques particulières ?
J’ai grandi à la campagne avec mes “grands-parents” qui étaient agriculteurs et m’ont élevé jusqu’à l’âge de neuf ans. Mes parents, qui étaient aussi des artistes, n’étaient pas en mesure de subvenir à leurs besoins. Ils vivaient dans un petit appartement de la rue des Pyrénées avec la sœur de Jean, Raymonde, son mari et leur fille, ainsi qu’Antoinette, la mère de Jean et Raymonde, également présente.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Ferrat

Il n’y avait pas de place pour moi dans l’établissement. J’ai grandi dans une famille d’agriculteurs travailleurs qui avaient un jardin, quelques buissons et un petit potager. Et le samedi, j’ai été approché par une paire sur un scooter. Ma mère était une femme merveilleuse et belle, c’est le moins qu’on puisse dire. Jean était le monsieur en question.
Et je me suis fait chez moi avec eux. J’avais enfin accepté le fait que j’existais. Le couple qu’ils formaient était si inséparable l’un de l’autre d’un point de vue physique, artistique et intellectuel qu’il n’était facile pour personne d’y trouver sa place.
Et des personnalités si fortes
Elle avait été kidnappée et était encore en vie quand ils l’ont retrouvée. Ils avaient chacun un franc-parler en leur possession. Ils avaient dit les choses qu’ils avaient dites. Leur relation était agréable et spontanée. Eux, en revanche, n’avaient pas forcément eu l’intention de manifester leur hostilité à mon égard. Lui, en guise de pudeur. Faute de fibre maternelle, ma mère n’a pas pu avoir d’enfant. Mais je n’ai eu aucun souci avec. Nous nous aimons bien tous les trois.
J’ai été vraiment surpris. Le samedi soir, il est arrivé et m’a informé qu’il allait les écouter au cabaret. Quand ma mère est montée sur scène, j’ai trouvé qu’elle était vraiment magnifique ! Jean, par contre, me mettait mal à l’aise. Après la mort de Jean Ferrat, sa belle-fille, Véronique Estel, qu’il considérait comme sa fille, vient vivre avec lui et sa mère dans le ménage qu’il avait formé avec sa mère.
L’année est 1957, et la chance se produit. L’artiste rencontre Christine Sèvres, une chanteuse qui devient sa femme et le présente à l’éditeur Gérard Meys, qui devient son manager. Ce qui, grâce à sa voix, lui assure un contrat d’enregistrement avec Decca. Jean est révélé par Ma môme en 1960, après avoir été rebaptisé Ferrat, du nom de la cité balnéaire méditerranéenne choisie comme nouveau décor du film. Cette chanson d’amour est aussi un hymne prolétarien, en ce qu’elle oriente l’auteur-interprète vers les deux voies qu’il ne se lassera pas d’emprunter dans sa vie future.
C’est ainsi que le coup de tonnerre de Nuit et Brouillard en 1963 intervient à la suite du succès de la célèbre chanson d’Isabelle Aubret Les Deux Enfants au Soleil. Ferrat fait revivre les souvenirs des camps, ainsi que ceux de son père. Même si elle est largement condamnée, la chanson est un énorme succès, allant à l’encontre de toutes les idées reçues et des efforts de réconciliation allemands.

Véronique Estel a trois ans lorsque sa mère, Christine Sèvres, rencontre Jean Ferrat pour la première fois. En conséquence, personne ne connaît cet individu. Dès le début de leur relation, la belle épouse du chanteur affirme qu’il l’a toujours traitée comme si elle était sa propre fille. « Il est devenu ma référence paternelle et mon modèle masculin. Il représentait à la fois l’autorité et la tendresse »
Qui est le fils de jean ferrat
Dans les colonnes de Paris Match du jeudi 5 mars 2020, la fille de Christine Sèvres s’est montrée l’objet d’un kiosque . Malgré le fait qu’elle le considérait comme son père, elle n’a jamais pu s’adresser à lui comme tel. La femme se souvient qu’elle lui avait dit qu’elle allait essayer de l’appeler “Papa” la veille de Noël. Cependant, après deux ou trois tentatives infructueuses, elle a finalement opté pour le nom “Jean” ou “Mon Jean”.
Parce qu’ils s’amusaient ce soir-là, ils avaient du mal à se lever tôt le matin pour me conduire à l’école. Ils n’ont pas été capables de suivre mes instructions dans leur vrai sens. J’étais soit livré à moi-même, soit confié à la garde de voisins. De leur côté, ils surveillent de près mes performances académiques. Jean, père et grand-père aimant, souhaitait ma réussite scolaire et que je sois dans une situation financière stable.
Avez-vous déjà été témoin de leur collaboration artistique ?
Ma chambre était dans le bureau de Jean, qui avait aussi son bureau, son piano, sa guitare, et un portrait de Serge Gainsbourg, entre autres. Il était sur le point de terminer l’écriture d’une chanson à tl’heure de son sommeil. J’étais souvent le premier auditeur à entendre leurs nouveaux morceaux lors de leur première sortie. Je les surveille. Lui cherchait des progressions d’accords pour sa guitare. Ma mère l’accompagnait au piano.
Elle avait une oreille parfaite : elle était très pointilleuse sur la justesse de son discours et la clarté de son écriture. J’avais cru comprendre qu’ils travailleraient sur les mots et la structure des phrases. J’ai un souvenir très précis du moment où “J’entends j’entends” a été entendu pour la première fois, et c’est devenu depuis un fétiche pour moi.
Jean Ferrat, décédé il y a dix ans, fera l’objet d’un documentaire diffusé sur France 3 le mercredi 16 avril à 21h05. C’est une excellente occasion d’en savoir plus sur la vie du chanteur et, en particulier, sur sa dernière épouse, Colette Laffont.
Jean Ferrat, largement considéré comme l’un des plus grands poètes vivants de la chanson française, est décédé le 13 mars 2010, marquant le dixième anniversaire de sa naissance le 13 mars 1910. Ce vendredi sur France 3, la chaîne rendra hommage au musicien en diffusant un documentaire – déjà diffusé en 2018 – qui retrace l’histoire de sa vie. De son enfance, marquée par la guerre et la déportation de son père, en passant par son premier mariage, qui se solda par la mort de sa femme des suites d’un cancer, et enfin l’effondrement de ses idéaux politiques, il raconte son histoire.
Tout au long de sa vie, Jean Ferrat a été frappé par de nombreux drames, heureusement contrebalancés par de nombreux moments heureux, comme ceux qu’il a vécus avec Colette Ferrat, née Laffont, sa dernière épouse. C’est en 1971 qu’il entre en contact pour la première fois avec cette professeure de sport, qui se rend dans la ville d’Antraigues après avoir été victime d’une panne. Colette Laffont se souvient d’un événement particulier qui est resté gravé dans sa mémoire pendant de nombreuses années.
« Un soir, à la sortie d’une représentation de café-théâtre, je me dirige vers ma voiture, une Porsche 911 Turbo d’époque. Impossible de la faire démarrer, comme elle le découvre dans les colonnes du journal Paris Match. Est votre problème?’ Jean s’enquiert en s’approchant de ma position. Intimidée, je réponds : “Je suis en pleine crise de panique !” Sans aucun doute, il prend mes mains dans les siennes et les serre l’une contre l’autre pour me réconforter.
Ce fut un coup de massue, d’autant plus difficile que mon véhicule était immobilisé au bord du trottoir lorsque cela s’est passé.” En 1992, une belle histoire d’amour entre les deux tourtereaux aboutit à un mariage entre les deux tourtereaux et Leurs familles.
Entre deux scènes, Christine Sèvres, la première épouse de Jean Ferrat dont il s’était séparé avant de rencontrer Colette, décède après qu’une tumeur cancéreuse s’est propagée sur son corps. Ils sont restés proches tout au long de leur séparation, tout comme Véronique, la fille de ce dernier, que Jean Ferrat a élevée comme si elle était sa propre enfant, jusqu’au bout.