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qui sont les enfants de parents en souffrance psychique

qui sont les enfants de parents en souffrance psychique Les professionnels qui travaillent avec les enfants et les adolescents sont de plus en plus curieux des effets de la maladie mentale des parents.


2Alors que le Traité sur la folie des femmes enceintes, des nouvelles mères et des infirmières de Louis Victor Marc du 19e siècle tente de répondre à cette question, ce n’est que dans les années 1970 que des unités mère-enfant voient le jour, sous l’impulsion des psychiatres anglo-saxons. L’intérêt pour les mécanismes par lesquels les parents peuvent transmettre l’anxiété à leurs enfants sera renforcé par les écrits d’auteurs comme Anna Freud, John Bowlby et Donald Winnicott.
La plupart des professionnels en sont venus à s’inquiéter des parents autant à des fins préventives que pour contribuer aux soins des enfants après avoir été témoins d’une interaction spécifique entre le parent souffrant et son enfant. Les réponses des professionnels varient considérablement en fonction de leurs propres croyances et des circonstances en question, hésitant entre la rupture des liens avec les parents et l’institution d’une protection de remplacement et la tentative de renforcer le lien parent-enfant par diverses formes d’intervention auprès de la famille, quelle que soit la pathologie sous-jacente.
4Le sujet que nous abordons dans ce numéro est pertinent pour de nombreux domaines, notamment la pédiatrie, la psychiatrie, la psychologie, le travail social, la justice juvénile, etc. L’histoire se développe de manière distincte selon qu’il s’agit soit de parents qui ont été identifiés comme porteurs d’un trouble mental, soit de parents dont les propres difficultés avec un enfant ou un adolescent les ont incités à envisager la possibilité de problèmes non diagnostiqués auparavant de leur côté. Elle soulève de nombreuses questions sur la façon de repérer et d’identifier une situation parentale dangereuse, sur la façon de mobiliser les ressources humaines et institutionnelles nécessaires, et jusqu’où il est acceptable d’aller pour interférer dans la vie quotidienne d’une famille afin d’aider un enfant en danger.
5Par ailleurs, ce thème nous amène à réfléchir aux circonstances nécessaires au développement normal d’un être humain : que se passe-t-il lorsque l’un des parents est en détresse émotionnelle sévère ? Alors, comment cela affecte-t-il notre capacité à créer des liens avec les autres et comment pouvons-nous nous démarquer des autres dans notre quête d’identité personnelle? Lorsque vous êtes préoccupé par votre propre douleur, il est difficile de se concentrer sur le fait d’être un bon parent. Gardez à l’esprit que les choses se compliquent si la pathologie affecte les deux parents au lieu d’un seul. L’âge de l’enfant lorsque ses parents sont malades doit également être pris en compte, de même que l’accessibilité des professionnels dans de telles situations. Par conséquent, la difficulté du sujet…
Même si beaucoup d’enfants dont nous avons la charge ont eu affaire à des parents en difficulté, cela ne signifie pas qu’ils sont condamnés à avoir leurs propres problèmes.
Nous avons pensé qu’il serait utile de considérer trois thèmes principaux afin d’aborder ce vaste sujet que nous voulions aborder avec des professionnels belges, qui sont également impliqués dans la réflexion sur cette même question. Le premier est le point de vue de l’enfant ou de l’adolescent qui doit faire face à la fragilité ou à la maladie parentale. Michel Dugnat, pédopsychiatre et éminent spécialiste du sujet, exprime son optimisme quant à la possibilité de prévenir les troubles relationnels précoces par des interventions en période périnatale. Il le fait en fournissant une illustration historique claire de la façon dont les conceptions de ce qui constitue un président ont pu évoluer au fil du temps. Un pédopsychiatre (Dr Patrice Huerre), un psychologue (Dre Catherine Giraud) et une infirmière (IA Ccile Petitqueux-Glaser) racontent une histoire qui montre comment les adolescents font face à la découverte du secret de la pathologie d’un parent et comment leur sens de soi se développe en conséquence. Enfin, le pédopsychiatre belge Frdrique van Leuven nous guide dans la réflexion sur la question posée par les enfants ici (et peut-être ailleurs, indirectement) concernant la maladie de leurs parents. De quelle manière dois-je y répondre? Les professionnels peuvent avoir plus de facilité à diagnostiquer certaines affections physiques, mais ils ont beaucoup plus de difficulté à le faire lorsqu’il s’agit de problèmes de santé mentale. Que dois-je dire en réponse à cela? Bien que certaines maladies physiques soient faciles à diagnostiquer pour les médecins, les problèmes de santé mentale présentent des défis beaucoup plus importants. Que dois-je répondre à cela? Les professionnels trouvent qu’il est tout aussi facile de diagnostiquer certaines pathologies somatiques que de diagnostiquer certaines pathologies mentales.

8Dans le deuxième chapitre, nous avons compilé des témoignages et des conseils de professionnels de la maternité (racontée par Annie Alizier, sage-femme) et de la pédiatrie (racontée par Martine Cherot, pédiatre) sur le thème de l’identification des troubles chez les parents. A l’autre extrémité du spectre de l’âge, à l’adolescence, la pédopsychiatre belge Dr. Vronique Delvenne et la psychiatre belge Dr. Hlne Nicolis nous envoient les résultats d’une étude rétrospective qu’ils ont pu mener sur des pathologies parentales retrouvées chez des adolescents hospitalisés en situation de crise dans leur établissement. Les psychiatres pour enfants Julie Vignalou et Nicole Guedeney parlent de leurs rencontres avec des enfants dont les mères ont un trouble alimentaire.


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