qui sont les parent de luc ferry Le « tsunami médiatique délirant » qui a balayé Luc Ferry.
Le philosophe saute des conférences pour consacrer plus de temps au Conseil de préparation analytique de la Société. Un groupe social dont la valeur est discutable.
Pourquoi cela m’arrive-t-il? Je n’ai tué ou violé personne, je n’enfreins pas la loi et je travaille 15 heures par jour. Luc Ferry peut envoyer un message texte poétique. Depuis sa gaffe dramatique dans le « Grand Journal », qui l’a poussé à la une des médias et lui a valu une salve de bois vert, la fureur du philosophe a atteint son point d’ébullition. Sous le titre « L’être et le paresseux », Le Canard Enchan a critiqué son « travail fictif » et son statut académique « lointain » à l’Université Paris-VII, dont il était rémunéré depuis 1997 bien qu’il n’ait jamais mis les pieds sur le campus.
Notre demande de rendez-vous a été refusée, mais l’intéressé nous inonde maintenant de SMS. Cet « acharnement malsain qui commence à être trop évident » est quelque chose qu’il condamne fermement, tout comme le « tsunami médiatique délirant » qui s’est déchaîné autour de son humble personne. D’un ton suppliant, elle demande : « Ne pensez-vous pas qu’on en a assez parlé de moi ? »
Cacher votre vie vous apportera le bonheur. Luc Ferry, cependant, a du mal à rester en arrière-plan. Jusqu’au scandale Ferry, personne ne se souciait que le philosophe ait été payé 4 390 euros net par l’université Paris-VII entre 2005 et 2010, grâce à un statut particulier qui lui avait permis d’être libéré de la fonction publique (Matignon s’est engagé à rembourser l’université Paris-VII car ce statut a été supprimé en septembre 2010). Selon un ancien éditeur des PUF, « la liste des intellectuels payés par l’institution et ne dispensant pas leurs cours est très longue », et cette pratique est « vieille comme le monde ».
Le christianisme et Luc Ferry :
Dans quelle mesure est-il encore pertinent de présenter Luc Ferry, qui est avant tout un philosophe ?
Il a dirigé un million d’éducateurs en tant que ministre du « Mammouth » pendant deux ans. Le fait qu’il ait été choisi par Jean-Pierre Raffarin, connu pour être un fan de Platon, suggère que Raffarin croit que le philosophe devrait attendre d’avoir atteint la quarantaine avant de prendre le pouvoir au gouvernement. Il revient à ses premiers intérêts philosophiques dans son rôle de chef du « Centre d’analyse de la société » depuis 2004. Il espère rendre la politique plus élevée et la philosophie plus ancrée dans la réalité. Le premier a tendance à être pratique, tandis que le second est chargé d’idéaux élevés. Des aspirations toutes françaises, à la fois belles et admirables.
Maintenant, il publie deux livres tirés de conférences chrétiennes; Les deux sont concis et accessibles. Entretiens avec le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, et avec Lucien Jerphagnon, célèbre spécialiste d’Augustin. Dialogue? Surtout des conversations unilatérales. Lucien Jerphagnon, spécialiste de l’histoire ancienne, étudie comment les Romains ont réagi au christianisme. Dans une veine plus pastorale (peut-être trop pour provoquer des plaintes), Philippe Barbarin est confiant que Dieu recréera continuellement l’avenir. Comme indiqué dans les Évangiles. Luc Ferry explore la nature philosophique de la religion à partir d’une variété de perspectives. Les deux civilisations jouent à un jeu de vaisseaux de communication depuis l’époque des Grecs. La tradition philosophique aurait récupéré le cœur de l’éthique chrétienne des Lumières. Pourtant, maintenant, au bout du chemin, il menace de traverser le territoire du « salut » au sens religieux.
Luc Ferry est un « bon athée » qui suit les règles. Son objection au christianisme est que « c’est trop beau pour être vrai ». La résurrection de l’histoire de Pâques est trop parfaite. L’espérance de l’existence éternelle est trop belle pour être vraie. De manière crédible, il reconnaît la dette due par notre époque au christianisme. Combien devons-nous au juste? Plus important encore, le concept d’égalité démocratique et le raisonnement de l’amour. Il a expliqué à Philippe Barbarin que la croyance chrétienne en la valeur inhérente de chaque être humain a conduit au développement de la morale moderne, qui est finalement devenue la base du concept de droits de l’homme.
Cependant, il ne devrait pas y avoir de malentendu. Bien qu’il soit agnostique, Ferry est personnellement intrigué par l’Évangile de Jean (le seul livre qu’il emporterait sur une île déserte) et est convaincu que toute l’histoire de la philosophie est une histoire de reformulation du message chrétien. Son but est de promouvoir une spiritualité ou une connaissance laïque moderne afin de soutenir cette récupération miraculeuse, presque vampirique. Est-ce aussi simple que de fournir un forum où les croyants et les non-croyants peuvent avoir des conversations civiles? En fait, ce n’est pas du tout le cas. Il croit que nous, en tant que peuple, devons chercher la rédemption ailleurs. Ainsi, seuls ceux de notre cercle social immédiat – ce que nous considérons maintenant comme « sacré » – sont dignes de notre dévotion ultime. En raison du déclin de la pratique religieuse, Ferry croit qu’« une doctrine du salut, mais claire, par la raison et par soi-même plutôt que par Dieu et par la foi » occuperait à nouveau le devant de la scène dans le discours philosophique. Il pourrait remplacer complètement la religion, sauf pour une chose: « promettre vraiment la résurrection des morts », concède-t-il. La foi chrétienne a finalement triomphé dans l’esprit de Ferry. C’est pourquoi nous n’en avons plus besoin. Le surnaturel fait partie de nous. À ce stade, nous ferions la transition de demi-dieu à dieu humain.
Ce qui est divin dans la religion et ce qui est divin dans la philosophie ne sont clairement pas au même niveau. Il est donc à la fois familier et hautain de diluer le premier afin d’intégrer le second. Le réconfort d’un âge chrétien digne de ce nom sans Dieu. L’arrogance d’un système philosophique qui s’imagine avoir réussi à extraire Dieu. Peut-être devrions-nous revenir en arrière et relire Pascal quand il a fait la distinction entre la divinité des philosophes et le Dieu d’Abraham, d’Issac et de Jacob.
À la suite d’un « tsunami médiatique délirant », Luc Ferry a été dépeint comme un imbécile.
Luc Ferry sur @franceinter : « La religion est le principal facteur de guerre dans l’histoire. Toutes les guerres sont religieuses. Prenez l’ex-Yougoslavie, prenez aujourd’hui entre l’Ukraine catholique et la Russie orthodoxe… » Et ça passe tranquille. Sérieux ? pic.twitter.com/EoEoLsGrhJ
— Thomas Wieder (@ThomasWieder) November 25, 2022
Le philosophe saute des conférences pour consacrer plus de temps au Conseil de préparation analytique de la Société. Un groupe social dont la valeur est discutable.
Pourquoi cela m’arrive-t-il? Je n’ai tué ou violé personne, je n’enfreins pas la loi et je travaille 15 heures par jour. Luc Ferry peut envoyer un message texte poétique. Depuis sa gaffe dramatique dans le « Grand Journal », qui l’a poussé à la une des médias et lui a valu une salve de bois vert, la fureur du philosophe a atteint son point d’ébullition. Sous le titre « L’être et le paresseux », Le Canard Enchan a critiqué son « travail fictif » et son statut académique « lointain » à l’Université Paris-VII, dont il était rémunéré depuis 1997 bien qu’il n’ait jamais mis les pieds sur le campus.
Notre demande de rendez-vous a été refusée, mais l’intéressé nous inonde maintenant de SMS. Cet « acharnement malsain qui commence à être trop évident » est quelque chose qu’il condamne fermement, tout comme le « tsunami médiatique délirant » qui s’est déchaîné autour de son humble personne. D’un ton suppliant, elle demande : « Ne pensez-vous pas qu’on en a assez parlé de moi ? »
Cacher votre vie vous apportera le bonheur. Luc Ferry, cependant, a du mal à rester en arrière-plan. Jusqu’au scandale Ferry, personne ne se souciait que le philosophe ait été payé 4 390 euros net par l’université Paris-VII entre 2005 et 2010, grâce à un statut particulier qui lui avait permis d’être libéré de la fonction publique (Matignon s’est engagé à rembourser l’université Paris-VII car ce statut a été supprimé en septembre 2010). Selon un ancien éditeur des PUF, « la liste des intellectuels payés par l’institution et ne dispensant pas leurs cours est très longue », et cette pratique est « vieille comme le monde ».