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Yves coppens fils

Yves coppens fils; Mon ami qui m’a accordé toute sa confiance pour mener à bien sa tâche va me manquer. L’un des plus grands hommes de France vient de nous quitter. C’est avec ces lignes que l’éditrice Odile Jacob, qui a publié la plupart de ses nombreux travaux, jusqu’aux deux derniers (“Origins of Man, Origins of a Man: Memoirs”, en 2018, et “The Scientist, the Fossil and the Prince. “), a présenté son dernier livre, “Origins of a Man: Mémoires.” La mort du paléontologue Yves Coppens, âgé de 87 ans, a été médiatisée sur les réseaux sociaux en 2020. “Du labo aux palais”

Yves coppens fils
Yves coppens fils

Yves Coppens est né à Vannes (Morbihan)

France le 9 août 1934. Ses parents étaient tous deux musiciens ; son père était un physicien nucléaire et sa mère était une pianiste de concert. « J’ai hérité d’un père sensé et d’une femme pleine de sensibilité artistique », plaisante-t-il dans Le Monde en 2004. En raison de son intérêt pour l’histoire et l’archéologie, ainsi que de sa fascination pour les mégalithes bretons – « Les rangées de menhirs, il y a impossible de leur échapper, c’est à la fois silencieux et impressionnant pour un enfant”, a-t-il déclaré dans une interview à Libération en 2020 – ses camarades de classe lui avaient donné le surnom de “Coco le fossile” depuis qu’il était à l’université.

Après avoir fait ses études à Rennes puis obtenu un doctorat en paléontologie à la Sorbonne, il intègre le CNRS à 22 ans. “On recrutait là-bas à l’époque”, a-t-il expliqué pour tempérer la performance. Trois ans plus tard, il commence à travailler comme chercheur au Muséum d’histoire naturelle.

Un poste qui lui a permis de voyager en Afrique en 1960 et d’organiser de nombreux voyages différents. Dans ce contexte, il a fait la découverte révolutionnaire en 1961 d’un crâne d’hominidé fossile appelé Tchadanthropus qui datait d’un million d’années et a été trouvé dans le nord du Tchad. En 1967, il a fait une découverte importante dans la région sud de l’Éthiopie sous la forme d’une mâchoire édentée datant de 2,6 millions d’années. Jusqu’à la date historique du 30 novembre 1974… Il expliqua à Libération que “je vais vous décevoir mais sur le terrain, je n’ai ressenti aucune émotion car nous avions déjà mis au jour des restes l’année précédente”.

Cependant, nous avons pu reconstituer une silhouette grâce aux 52 os que nous avons découverts à cet endroit. Cela a ramené Lucy à la vie, et c’est le facteur qui a contribué à ses réalisations. Un succès dont il assure le SAV en réalisant une multitude d’émissions de télévision ou de documentaires grand public (l’Odyssée des espèces de Jacques Malaterre notamment, dont il est le conseiller scientifique), devenant ainsi LE visage de l’humanité préhistorique.

Selon Odile Jacob, “un scientifique très remarquable”, le “père” de la célèbre australopithèque Lucy était très certainement l’une de ces personnes. La première raison est qu’en 1974, dans la dépression sèche d’Afar (Éthiopie), 52 ossements vieux de 3,2 millions d’années et appartenant à notre ancêtre ont été découverts. Ces os ont reçu le nom de Lucy en hommage à une chanson des Beatles.

Yves coppens fils
Yves coppens fils

« Lucy in the sky with diamonds ») est l’une de celles qui ont défini l’histoire de la paléoanthropologie ; cependant, Yves Coppens ne l’a pas fait seul ; ses collègues moins connus, Maurice Taieb et Donald Johnson, sont également à l’origine de sa découverte. Mais aussi, et sans doute le plus important, parce qu’Yves Coppens, en vrai scientifique qu’il était, avait l’honnêteté intellectuelle de voir que la belle théorie qu’il avait développée pour expliquer l’émergence de la bipédie était, en fait, fausse, Yves Coppens était pouvoir le reconnaître.

Coppens voudra au bout d’un certain temps

“En finir” avec Lucy, le succès médiatique de ce petit bout d’australopithèque devenant encombrant pour la discipline : “Lucy n’est pas et n’a jamais été comme les médias l’ont trop claironné”, la plus vieille femme dans le monde », mais le squelette le moins incomplet d’un des plus vieux préhumains. Si vous ne parvenez pas à le nier, Coppens voudra au bout d’un certain temps « en finir » avec Lucy.

Lucy a été lancée avec suffisamment de vigueur et d’élan pour avoir atteint l’autosuffisance et être assez indépendante à ce stade. C’est un peu effronté, mais l’affirmation est vraie. Et je veux mettre un peu d’espace entre moi et tout ça. Elle est installée dans ce rôle de mère de l’humanité et ça lui va bien mais je ne crois pas du tout qu’elle soit une véritable ancêtre de l’homme”, expliquait Yves Coppens à Libération en 1999 à l’occasion de la parution de Le Genou de Lucy ( Editions Odile Jacob) où il règle ses comptes avec sa découverte.

Toujours en mouvement, Yves Coppens quitte l’Afrique pour la Sibérie où il supervise, en 2002, l’étude autour de Yukagir, un mammouth laineux gelé depuis 20 000 ans à -15°C dans le pergélisol. Il a été directeur snub du Musée de l’homme en 1980 et professeur au Collège de France en 1983. Un besoin inextinguible de savoir comment le monde est né, qui le conduira à dénicher « plus de 150 tonnes de fossiles sur tous [saluts] voyages” autour du globe.

Celui qui avait quitté son poste au Collège de France en 2005 est revenu sur scène début avril. Cette fois, il se produit au Théâtre de la Huchette pendant quatre soirées, au cours desquelles il partage le récit de sa vie avec le public. Au milieu de ses découvertes osseuses, il avait fait quelques pas en arrière, racontant notamment comment, en 1958 sur la Côte d’Azur, il avait momentanément accédé au poste d’assistant réalisateur d’Agnès Varda. Une rencontre avec le CNRS peu satisfaisante qui lui a donné l’impulsion pour se consacrer plus sérieusement à ses études.

Yves Coppens, natif du Morbihan et fils d’un professeur de physique et d’un pianiste concertiste qui lui a inculqué le goût de la musique de Bach et de Chopin, s’est inspiré des rangées de menhirs bretons quand il était jeune pour se passionner pour le passé lointain de l’espèce humaine.

Après un doctorat de la Sorbonne et des études de sciences naturelles à Rennes, il entre assez jeune au CNRS. Avant de recevoir le Graal de tout homme de savoir, il a travaillé comme maître de conférences, puis professeur, au Muséum national d’histoire naturelle ou encore comme directeur adjoint du Musée de l’homme. Il obtient ensuite une chaire (celle de paléontologie et de préhistoire) au Collège de France, qu’il occupera de 1983 à 2005. Un parcours universitaire émérite qui se poursuit parallèlement à son action de vulgarisateur doué, qui se déroule plus sur le front de l’audiovisuel (avec le documentaire grand public “L’Odyssée des espèces”) que dans le domaine des entreprises livresques.

Cette existence bien remplie, qu’il a toujours vécue avec le même tempérament joyeux et bienveillant, le conduira, lorsqu’il sera majeur, à s’inscrire dans différentes académies (Académie des sciences, Académie de médecine, voire Académie pontificale de Sciences où il sera appelé par le Pape François). Au cours de celle-ci, il rencontrera un grand nombre de souverains et de chefs d’État, comme le président français François Mitterrand et l’empereur éthiopien Haile Sélassié. Ou Jacques Chirac, qui était un de ses amis personnels et qui lui a confié la présidence du comité préparatoire de la Charte de l’environnement. Jacques Chirac était un fervent partisan de la Charte environnementale. Car ce sage d’il y a longtemps se souciait aussi du présent et de l’avenir proche.


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