Mediapart Stanislas: La prestigieuse école privée catholique Stanislas, située à Paris et connue pour scolariser les enfants du nouveau ministre de l’Éducation nationale, s’est retrouvée sous surveillance à la suite d’un rapport d’inspection de l’Inspection de l’éducation nationale. Le rapport, commandé en février dernier et achevé en août, n’a pas été rendu public dans un premier temps mais a attiré l’attention après l’éclatement d’une polémique autour de la ministre Amélie Oudéa-Castéra, qui a envoyé ses trois enfants à Stanislas. Médiapart a récemment publié le rapport, révélant des cas de propos homophobes et anti-avortement au sein de l’enceinte scolaire.
Le rapport d’inspection met en lumière divers problèmes, notamment le non-respect par l’école de son contrat avec l’État. Les allégations incluent l’organisation de cours de catéchisme et de messes obligatoires pour tous les étudiants, ce qui est contraire à la réglementation en vigueur. De plus, le rapport met en évidence des incidents d’autoritarisme, de sexisme et d’homophobie au sein de l’école. En réponse, les autorités éducatives catholiques ont publié un communiqué de presse, réfutant les accusations et déclarant que tous les problèmes identifiés avaient été résolus avant l’inspection.
Au vu des constats, la Ville de Paris a annoncé la suspension temporaire du financement de Stanislas, dans l’attente d’éclaircissements sur le plan d’action demandé à l’école par l’État. Ce plan comprend quinze mesures visant à remédier aux déficiences constatées. Certains élus communistes, menés par le sénateur Ian Brossat, militent pour le retrait des subventions à Stanislas, dont l’importante contribution de la région Île-de-France s’élevant à un million huit cent mille euros.
Cet appel au retrait des subventions est repris par les syndicats de l’enseignement public, qui vont plus loin en exigeant l’arrêt complet des subventions pour tous les établissements privés. Le total des subventions aux écoles privées, dont Stanislas, a atteint cette année dix milliards d’euros. En outre, ces syndicats soulignent la nécessité d’inspections cohérentes dans toutes les institutions privées sous contrat, à l’image de l’examen minutieux auquel a été soumis Stanislas.
Organisme de presse | Mediapart |
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École | Stanislas |
Type d’école | Privée, Catholique |
Emplacement | Paris |
Accusations | Remarques homophobes, remarques anti-avortement, autoritarisme, sexisme, homophobie |
Publication du rapport | Publié par Mediapart |
Période d’enquête | Février 2023 – Août 2023 |
Réponse de l’éducation catholique | Conteste les accusations, affirme que les situations ont été traitées en interne |
Action du gouvernement | Annonce d’un “plan d’action” rigoureux avec près de 15 mesures |
Suspension du financement | La Ville de Paris suspend temporairement le financement en attendant des clarifications |
Appels supplémentaires | Les élus communistes et les syndicats enseignants réclament le retrait des subventions |
La situation a déclenché une réaction de division, certaines familles catholiques défendant Stanislas et considérant le rapport d’inspection comme une preuve de l’intégrité de l’école. D’un autre côté, les étudiants, anciens étudiants et parents affirment que le rapport dénonce des pratiques inacceptables au sein de l’établissement. La controverse survient à un moment difficile pour la ministre Amélie Oudéa-Castéra, ajoutant une couche supplémentaire de complexité aux discussions en cours autour du financement de l’école et du respect des normes éducatives.
Au milieu de la polémique toujours en cours autour de l’inscription des trois fils de la ministre Amélie Oudéa-Castéra à l’école Stanislas, Mediapart a publié mardi un rapport révélant un rapport d’inspection commandé en février 2023 et achevé en août 2023. Le rapport a mis en lumière divers problèmes, notamment le manquement de l’école à respecter son contrat avec l’État, en organisant des cours de catéchisme et des messes obligatoires pour tous les élèves, contrairement à la réglementation. De plus, le rapport a souligné des cas d’autoritarisme, de sexisme et d’homophobie au sein de l’école.
En réponse à ce rapport, la ministre Oudéa-Castéra a annoncé un « plan d’action » rigoureux qui a été mis en œuvre après l’achèvement de l’inspection. Ce plan, composé de près de 15 mesures, a été initié par Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation. Le ministre a assuré que le plan d’action serait mis en œuvre avec la plus grande rigueur.
S’adressant au public, Oudéa-Castéra a souligné que le rapport ne révélait aucun acte d’homophobie ni cas de harcèlement au sein de l’école. Elle a noté que le seul cas d’homophobie avait été signalé au procureur via la procédure de l’article 40, ce qui témoigne d’un engagement à traiter tout incident de ce type par les voies juridiques appropriées.