Skip to content

Michel Herbillon Jardinier

Michel Herbillon Jardinier : C’est une histoire déchirante que Mediapart a rapportée dans ses colonnes ce dimanche 14 janvier. Celle de Raymond Sebas, retrouvé mort à l’âge de 76 ans, “victime d’une crise cardiaque” sur un trottoir de la ville de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) le 3 avril 2022.

Michel Herbillon Jardinier
Michel Herbillon Jardinier

“Monsieur Raymond”, comme le surnommaient ceux qui le connaissaient, travaillait comme jardinier dans divers pavillons près du Parc de Sceaux. Mais même s’il ne se plaignait jamais selon les témoignages, Raymond Sebas vivait dans une grande précarité. En réalité, il louait un parking au noir, selon ces mêmes témoignages confirmés par une visite de la police qui a récupéré ses clés après sa mort dans la résidence Voltaire.

La boîte appartenait à la famille du député, chasseur de marchands de sommeil :

Dans cette boîte sans fenêtre, les photos publiées par Mediapart montrent un lit de fortune, quelques provisions et un chauffage d’appoint. Selon d’autres récits, M. Raymond y vivait depuis plusieurs années, probablement depuis 2008. Mais le témoignage ne s’arrête pas à la vie difficile du jardinier. En effet, selon le média, cette boîte appartenait à Michel Herbillon, député LR du Val-de-Marne et maire honoraire de Maisons-Alfort.

À 72 ans, le député a un long CV électoral : maire de Maisons-Alfort de 1992 à 2017, conseiller général du Val-de-Marne de 1989 à 1998, élu à la Métropole du Grand Paris de 2017 à 2022, et député depuis 1997. En plus de recevoir une indemnité confortable de député (7 605,70 euros brut), et plusieurs autres de différents mandats, l’élu est surtout connu pour être un chasseur de “marchands de sommeil”, comme le rappelle Mediapart. En 2010, il avait proposé de créer une amende financière pour contraindre ces propriétaires à effectuer des travaux.

Michel Herbillon Jardinier
ÉvénementTriste découverte du jardinier Raymond Sebas vivant dans une boîte aux lettres
Date14 janvier 2022
LieuChâtenay-Malabry, Hauts-de-Seine, France
DétailsRaymond Sebas, jardinier de 76 ans, découvert mort dans des conditions précaires
Situation de vieVivait dans une boîte qui appartenait à Michel Herbillon
Réaction de Michel HerbillonNie les allégations, déclare que la gestion de la boîte avait été confiée à des agences immobilières sans son consentement
Michel Herbillon Jardinier

Le jardinier de 76 ans “Raymond Sebas travaillait pour 15 euros de l’heure”, alors que Michel Herbillon touche une indemnité de 7 605,70 euros brut chaque mois, souligne le journaliste de Mediapart. Mais ce n’est pas tout : “en 2022, il a également touché 1 676 euros nets pour son mandat à la Métropole du Grand Paris, ainsi que 6 840 euros en tant que président de l’Association du Grand Ensemble Liberté-Vert de Maisons, une organisation regroupant quatre bailleurs sociaux gérant un parc de plus de 2 800 logements sociaux”, rapporte Mediapart.

Suite à cette publication, Michel Herbillon a dénoncé, via un communiqué de presse, “de fausses allégations”. Il avance sa version, selon laquelle la gestion de la boîte en question, qui appartenait initialement à ses parents, a été confiée à des agences immobilières sans qu’il soit jamais informé de la situation du jardinier. “M. Raymond Sebas n’a jamais évoqué ses difficultés personnelles à ma mère, ce que je regrette profondément car j’aurais pu l’aider.

Michel Herbillon Jardinier

Car tout au long de ma vie d’élu, je n’ai jamais cessé d’aider au quotidien les personnes en difficulté”, assure le parlementaire. “Le respect de la dignité de la personne humaine constitue la base même des droits fondamentaux. Ce principe implique de ne pas réduire l’être humain à son corps en le traitant comme un objet. Il exige également que les besoins vitaux de la personne soient assurés”, défend l’élu dans son exposé des motifs.

Le député LR est même allé jusqu’à dénoncer régulièrement dans l’hémicycle les “marchands de sommeil” qui proposent des conditions de logement “indignes”. En 2010, il a même proposé de créer une amende financière pour contraindre ces propriétaires malhonnêtes à effectuer des travaux. Pour sa part, souligne Mediapart, Raymond Sebas n’avait pas de famille connue, “personne pour dire précisément d’où il venait ou qui il était”.


error: Content is protected !!