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De quoi est mort boby lapointe

De quoi est mort boby lapointe; Boby Lapointe, de son vrai nom Robert Jean-François Joseph Pascal Lapointe, né le 16 avril 1922 à Pézenas (Hérault) et décédé le 29 juin 1972 dans la même ville, était un auteur-interprète français, surtout connu pour ses textes parsemés de calembours, de contrepèteries et de paronymes. « Élevé par ses parents. Études au collège. Fort en mathématiques », comme il le raconte lui-même dans ses mémoires, son côté fantasque et farceur se révèle très tôt. Dès son adolescent, avec quelques camarades de jeu, il prend plaisir à narguer le bourgeois et à ridiculiser la société bien-pensante et le clergé.

De quoi est mort boby lapointe
De quoi est mort boby lapointe

Cependant, son rêve est de voler 

Il ambitionne de devenir pilote d’essai, et se montre bon en sciences (notamment en mathématiques) à l’école tout en se révélant casse-cou avec des engins (plus ou moins) volants qu’ il concocte, réalise et essaie, sans se soucier des fractures qu’il accumule ni des hospitalisations ultérieures.

Après avoir obtenu son baccalauréat, il commence à préparer le concours d’entrée à deux grandes écoles françaises : l’École centrale et Supaéro pour assumer sa passion de l’aviation et des mathématiques. Louis Leprince-Ringuet, qui Boby Lapointe a présenté un traité de mathématiques, fut impressionné par sa rigueur de raisonnement et lui confia qu’il aurait pu se lancer dans la recherche. Il a créé par la suite un mode de calcul basé sur le binaire, appelé la numération Bibi.

A l’âge de 20 ans, il doit abandonner ses études et être envoyé à Linz, en Autriche, en 1943 au titre du STO. Éternel insoumis, il s’évade la même année et rejoint, en mai 1944, dans sa région natale après sept mois d’errance sous différents noms d’emprunt. Une anecdote veut que parmi eux, il ait utilisé le nom de Robert Foulcan. Sa grande stature et sa force physique lui permettent de devenir scaphandrier au port de La Ciotat, essentiellement pour échapper aux recherches où il est l’objet par les Allemands et la milice locale.

Son amour des mots et son envie d’écrire le poussent, à partir de ce moment, à composer des chansons où le style était très marginal, tout en calembours, jeux de mots et contrepèteries : un style trop intellectuel pour qu’on lui donne facilement la chance. Il rédige également un recueil de poésies et un traité sur les calembours. Il cherche des interprètes pour ses chansons, mais son style réfute : lors d’un gala de la chanson à Juan-les-Pins, les Frères Jacques qu’il y rencontre déclinent sa proposition, un peu effrayés par la complexité des textes truffés de jeux d’esprit.

En 1946, il épouse Colette Maclaud, avec qui il a eu deux enfants, Ticha et Jacky. Ils quittent La Ciotat et la familia s’installe à Paris, où il ouvre un commerce de layettes. L’affaire ne marche pas et la boutique rencontre la clé sous la porte. Dans la foulée, le couple divorce et Lapointe change de métier pour devenir installateur d’antennes de télévision, sans arrêter l’écriture.

C’est en 1954 qu’il débute définitivement dans sa carrière musicale : l’acteur Bourvil et le réalisateur Gilles Grangier ont choisi une de ses chansons (Aragon et Castille) pour un moment musical où Bourvil chante, dans le film Poisson d’avril. Étienne Lorin, l’accordéoniste de Bourvil, est en fait devenu l’ami de Lapointe et a proposé cette chanson à Bourvil. Bien que le film comme la chanson ne connaisse pas de succès, Lapointe est enfin introduit dans le milieu parisien.

Il fait ses grands débuts en tant que chanteur dans un cabaret parisien, Le Cheval d’Or. Il y croise Anne Sylvestre, Raymond Devos, Ricet Barrier et Georges Brassens, avec qui nait une sympathie réciproque. Lapointe est remarqué non seulement pour sa présence physique (sa taille et son aspect athlétiques n’y sont pas étrangers, de même que ses airs faussement bourrus), mais aussi pour son élocution aléatoire et son style de textes tout en jeux de mots. Il devient ainsi l’attraction principale du cabaret et l’attrait de l’attention du réalisateur François Truffaut.

Ce dernier envisage de lui faire jouer le rôle du chanteur de bar dans son nouveau film Tirez sur le pianiste, avec Charles Aznavour dans le rôle du pianiste. Les chansons choisies sont Framboise et Marcelle. Lapointe rencontre Philippe Weil sur le tournage. Celui-ci l’engage dans un autre cabaret parisien, Les Trois Baudets. En 1960 et 1961, Lapointe y enregistre deux disques avec notamment les chansons Marcelle, Le Poisson fa, Bobo Léon et Aragon et Castille, qui rencontrent enfin le succès.

Les compositions suivantes ne démentent pas ce succès 

L’Hélicon, Ta Katie t’a quitté, Saucisson de cheval, Comprend qui peut, Méli-mélodie, Le Tube de toilette, La Maman des poissons… Boby Lapointe devient une invitée récurrente de l’émission Les Raisins verts de Jean-Christophe Averty, pour laquelle il ira jusqu’à interpréter une chanson qui n’est pas à son répertoire habituel, Si j’avais un marteau, en maniant une faucille d’un air entendu.

Dans les années 1960, Lapointe et Brassens enchaînent les tournées et les récitals. Maïs son côté fantasque lui fait plusieurs erreurs. Quand il ouvre un café concert, Le Cadran Bleu, la faillite survient rapidement. Brassens le secourt en épongeant une partie des dettes et l’aide à trouver les petits boulots pour vivre. Le directeur des programmes d’Europe 1, Lucien Morisse, intervient pour qu’il signe un contrat. Mais la période yéyé a commencé et le style musical de fanfare, sur lequel toutes les chansons de Lapointe se révèlent, ne fait plus autant recette, ni sur les ondes, ni dans les bacs.

Lapointe reprend donc une carrière plus cinématographique, en jouant pour le réalisateur Claude Sautet : il est ainsi le demeuré brutal de Max et les ferrailleurs ou le chauffeur de bétaillère dans Les Choses de la vie. Dans le même temps, Joe Dassin pousse Lapointe à signer un nouveau contrat chez Fontana/Philips tout en devenant son producteur.

Lapointe part en tournée pour promouvoir son dernier album, Comprend qui peut sous la houlette de Dassin. L’album est illustré par un portrait du chanteur réalisé par le peintre naïf Maurice Ghiglion-Green. Cette image viendra d’ailleurs plusieurs années plus tard l’icône de Lapointe, en pull marin et le nez entre les paquerettes.

De quoi est mort boby lapointe
De quoi est mort boby lapointe

En 1968, il invente le système bibi-binaire, système de numération qui préfigure une voie qui suivra l’évolution de l’informatique. Ce système sera publié en 1970 dans le livre Les Cerveaux non humains, introduction à l’Informatique (S.G.P.P.), de Jean-Claude Quiniou, Jean-Marc Font, Gérard Verroust, Philippe et Claudine Marenco.


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